Enfin tout dire.
Elle avait besoin de mourir pour mieux renaître. Elle devait faire table rase du passé. Oublier la vie qu’elle avait menée, subie même, sans jamais exister seulement subsister. Elle avait été forte mais cette force semblait être un fléau inaliénable. Un combat contre ses propres émotions, contre son moi profond qui devenait un calvaire insurmontable. La bataille de toute une vie était finalement vaine et perdue d’avance. On ne peut lutter éternellement contre soi-même, un jour il faut accepter ses failles. c’est finalement le seul moyen de devenir plus fort. L’invulnérabilité n’est que le fruit des fictions de l’imaginaire, face aux aléas du quotidien l’être humain ne peut s’évertuer à ne rien ressentir. Les sentiments sont incontrôlables et en définitive nous distinguent les uns des autres. C’est pourquoi il faut accepter de se laisser aller, de s’abandonner à ce que l’on ressent bon ou mauvais car l’acharnement est cruel pour soi-même. Il procure une souffrance bien supérieure. Les larmes ne sont pas une faiblesse. Être capable d’exprimer ses angoisses, ses peurs et son mal-être relève d’un exploit dans une société qui stigmatise les individus. Ouvrir la porte a ce que l’on ressent, même si c’est douloureux sur le moment, est le meilleur moyen de faire la paix avec soi.