L'amour platonique
La vérité c’est qu’elle n’a jamais su contrôler ses sentiments et son amour. Malgré tous les signaux qui lui disent de faire marche arrière, dès le premier regard, elle sait qu’elle est conquise au sens propre comme au figuré. Elle part en sachant qu’elle va souffrir, qu’elle n’est pas assez bien et ce ne sont pas ses complexes de femmes qui lui font dire ça. Elle a conscience de la chance qu’elle a d’attirer des hommes si beaux que tout le monde la jalouse. La source du problème est là, malgré l’apparente force qu’elle dégage au quotidien, elle est fragile, elle a besoin qu’on la sauve et elle a peur qu’on la détruise en choisissant quelqu’un de mieux qu’elle. On a réduit son cœur en miettes, à tel point qu’elle s’est tatouée un nouveau cœur qui lui ne pourra plus être brisé. Même si cette image est faite pour se montrer indépendante, face à l’amour, elle se retrouve dénuée de tout ce qu’elle essaye de prouver au quotidien. Elle devient alors un être fragile, son corps tout entier la trahie : ses yeux crient « je t’aime », son estomac se noue jusqu’à provoquer des carences, son sourire devient béat et reste figé, son corps tremble, ses joues rosissent et elle perd le sommeil. Face à cette vague incontrôlable de symptômes physiologiques, elle sait qu’elle ne peut pas lutter contre ses sentiments qui sont en train de la ronger, à force de les refouler, mais une chose l’empêche de faire le grand saut. Cette chose c’est, la peur, la peur irrationnelle de s’offrir à quelqu’un et qu’il la trahisse. Le résultat c’est qu’elle n’arrive pas à profiter de l’instant charnel qui passe d’une folle envie à une peur incontrôlable du jugement sur son corps, sur ses performances et les ragots. Depuis des années, elle souffre de cette situation qu’il l’empêche d’avancer dans la vie même quand elle rencontre l’amour elle s’enfuit pour ne pas à avoir à dépasser la relation platonique.